CP Journée mondiale du rein 14032024 FR DEF

Les néphrologues appellent au remboursement du dépistage de l’albumine dans les urines

A l’occasion de la Journée mondiale du rein qui a lieu ce 14 mars, le GNFB (Groupement des Néphrologues Francophones de Belgique) et la NBVN (Nederlandstalige Belgische Vereniging voor Nefrologie) attirent l’attention sur l’importance d’un dépistage précoce des maladies rénales chroniques.

Ils appellent au remboursement du dépistage de l’albumine dans les urines et presque tous les hôpitaux participent à cette Journée par le biais de différentes actions de sensibilisation.

 

Le nombre de personnes atteintes d’une maladie rénale chronique augmente de manière inquiétante. En 2024, on estime que 1,1 million de Belges présentent des signes d’atteinte rénale et si rien n’est fait, on estime qu’il s’agira de la cinquième cause de mortalité d’ici à 2040.

 

Etant donné que ce problème s’accompagne rarement de douleurs dans la région des reins ou de symptômes à la miction, la maladie reste longtemps non diagnostiquée, et ce, avec des conséquences pouvant être dramatiques.

« En effet, si la maladie rénale chronique n’est pas prise en charge à un stade précoce, les reins vont de moins en moins bien assumer leur fonction, entraînant progressivement des problèmes cardiovasculaires, une insuffisance rénale chronique, voire une prise en dialyse »

souligne le Dr Jean-Marc Desmet, néphrologue à l’hôpital Jolimont et président du GNFB.

« C’est précisément pour éviter de telles situations que nous nous associons – GNFB et NBVN – en cette Journée mondiale du rein pour sensibiliser la population à l’importance d’un bon fonctionnement des reins. En effet, beaucoup de gens sont conscients de l’importance d’essayer de garder un taux de cholestérol dans les normes, mais ne savent pas que la présence d’albumine dans les urines peut être tout aussi délétère qu’un taux de cholestérol trop élevé », poursuit le Dr Desmet.

De l’importance d’un diagnostic précoce

« On peut en effet nettement mieux faire »,

relève le Dr Elien Mahieu, chef du service de Néphrologie à l’AZ Glorieux et administratrice de la NBVN.

« Une atteinte rénale peut être constatée précocement à l’aide d’un simple test urinaire. Si l’insuffisance rénale peut être diagnostiquée à temps, il est alors possible d’éviter bien des complications et des décès précoces provoqués par des maladies cardiovasculaires. Cela permettrait également à de nombreux patients d’éviter de devoir un jour être dialysés, ou tout au moins de voir reporter de nombreuses années le début de la dialyse. »

« Or, le problème est que ce test urinaire qui dépiste la présence de l’albumine dans les urines est réalisé beaucoup trop peu. Aujourd’hui, à peine 4% des patients qui présentent des facteurs de risque tels qu’une hypertension artérielle sont dépistés. Il s’en suit qu’un nombre important de patients passent donc entre les mailles du filet et ne peuvent bénéficier d’un traitement efficient et d’un accompagnement adéquat, avec toutes les conséquences que cela peut avoir »,

ajoute le Dr Mahieu.

Appel à un remboursement

Le GNFB et la NBVN appellent dès lors d’une même voix à un large remboursement de ce test :

« A ce jour, seules les personnes diabétiques ont droit à un remboursement de l’analyse d’urine pour dépister la présence d’albumine dans les urines (micro-albuminurie). Concrètement, nous plaidons en faveur d’un élargissement du remboursement annuel aux personnes souffrant d’une maladie cardiovasculaire connue, d’hypertension artérielle ou ayant des antécédents familiaux de problèmes rénaux et en faveur d’un remboursement de cette analyse tous les cinq ans pour toute personne de plus de 45 ans »,

soutient Elien Mahieu.

« L’idéal serait que les autorités organisent et financent un programme de dépistage de l’albuminurie, comme cela existe déjà avec le dépistage du cancer du côlon par exemple. Toutefois, en attendant qu’elles reconnaissent la gravité de la situation, nous appelons toutes les personnes qui appartiennent aux groupes à risque à demander à leur médecin de leur prescrire une analyse d’urine pour dépister l’albuminurie »,

conclut le Dr Mahieu.

Infos presse

Pour toute demande d’infos complémentaires / d’interview, vous pouvez contacter France Dammel : 0494/50.88.98

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

You may use these <abbr title="HyperText Markup Language">HTML</abbr> tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

*